Scarface (France 2) : Quel célèbre gangster a inspiré le personnage culte de Tony Montana ?

Scarface porté par un Al Pacino halluciné, est diffusé ce soir sur France 2. l’occasion de revenir sur les sources d’inspiration de ce film culte signé Brian de Palma.
Tony Montana surnommé Scarface est le héros éponyme de deux films réalisés par Howard Hawks en 1932, et cinquante ans plus tard, par Brian De Palma en 1983, diffusé ce soir sur France 2.



En 1981, Tony Montana et son pote Manny Ray, fraîchement sortis d’une prison cubaine, débarquent à Miami pour accomplir le rêve américain à leur façon.Pour obtenir la carte verte et sortir du camp de réfugiés où ils végètent, les deux hommes honorent un contrat d’assassinat contre un ressortissant communiste du camp. Tony prononce alors une des phrases culte du film : « J’ai des mains faites pour l’or et elles sont dans la merde ». Ils deviennent bientôt les bras droits d’un ponte de la drogue, Frank Lopez, et fréquentent le gratin de la Mafia. Le moment est venu de monter leur propre affaire. Tony élimine Frank Lopez, épouse sa femme et forme sa bande. Le voilà au sommet d’un empire. Plus dure sera la chute…

Scarface est le remake du film de 1932, avec Paul Muni dans le rôle titre. c’est l’histoire d’Al Capone qui a inspiré Howard Hawks qui expliqua alors: « J’ai l’impression que la famille Borgia est toujours vivante et qu’elle habite maintenant à Chicago.» En 1930, Al Capone qui fit fortune dans le trafic d’alcool de contrebande durant la Prohibition, était l’ennemi public n°1. Le film, qui conte l’ascension d’un jeune malfrat, s’inspire de du parcours criminel du plus célèbre gangster américain, surnommé Scarface (ndlr : Le balafré en français) parce qu’il s’était fait entailler au rasoir la joue gauche par un mafieux local, alors qu’il était videur dans une boite de nuit new-yorkaise, avant de devenir le roi de la pègre de Chicago.



Brian de Palma transpose l’action du film de Howard Hawks qui se déroulait à Chicago dans le Miami des années 1980, même s’il est en fait tourné à Los Angeles pour des raisons budgétaires. Et il remplace l’alcool par la cocaïne. Oliver Stone qui luttait à l’époque contre une forte addiction à la poudre blanche en signe les scénario. Au départ, il s’installe à Miami pour effecteur un maximum de recherches, mais pour lutter contre ses démons, il décide de quitter le pays et s’installe à Paris : « Non seulement je blessais mes proches, mais j’en étais à un point où ma santé mentale était sur le point de vaciller, a-t-il confié. Je suis d’abord parti à Los Angeles avec ma femme avant d’emménager en France. » C’est parce qu’il était fan du joueur de football américain, Joe Montana, de l’équipe des San Francisco 49ers, qu’il a baptisé le personnage principal Tony Montana. Le mot« Fuck » est prononcé 207 fois, soit une moyenne de 1,21 fois par minute par Al Pacino qui l’utilise comme un signe de ponctuation. La scène finale déroulant l’assaut par les Colombiens de la maison de Tony Montana a reçu le concours d’un cinéaste de premier ordre : Steven Spielberg, alors en visite sur le plateau de Scarface.

Avant la sortie du film, la commission de censure lui attribue une classification X en raison de sa violence (la scène sanglante de la tronçonneuse a fait polémique). De Palma remonte le film trois fois : en vain. Jouant son va-tout, il leur remontre la première version et obtient cette fois une classification R permettant aux moins de 17 ans de voir le film accompagné d’un adulte. Au regard de la vie d’Al Capone, le Scarface de De Palma est un flamboyant mensonge qui dit la vérité, selon la formule de Jean Cocteau. Nul doute que s’il avait vécu dans les années 80, le célèbre gangster aurait été cubain et aurait trempé dans le trafic de la poudre blanche.



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