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MONDIAL 2019 : LES BLEUES S’INCLINENT ET PRENNENT (DÉJÀ) LA PORTE




Pour accéder au tour principal et continuer l’aventure au Japon, les Bleues, tenantes du titre mondial de handball, ne devaient pas perdre ce vendredi face à des Danoises le dos au mur.

Quelle désillusion ! Avant le début de ce Championnat du monde au Japon, Olivier Krumbholz, le sélectionneur français, avait insisté sur le risque de voir son équipe ne pas franchir le cap du 1er tour au vu d’un groupe particulièrement relevé. Une perspective qui avait pris corps après la défaite inaugurale contre la Corée du Sud (27-29) et le nul contre le Brésil (19-19). Mais en dominant l’Allemagne (27-25) mercredi, les Françaises semblaient s’être remis dans le sens de la marche. Las, ce vendredi, le Danemark a éteint leurs derniers espoirs (18-20). Une telle mésaventure n’était plus arrivée à des tenantes du titre depuis les Allemandes de l’Est en 1973. La France, elle, n’a plus fini au-delà de la 12e place mondiale depuis 1995 (pas qualifiée cette année-là).



Le premier quart d’heure rappelait de mauvais souvenirs aux supporteurs français. Ceux du match nul contre le Brésil lors duquel les Bleues avaient montré un bien triste visage en attaque. Ce qui se reproduisait face aux Danoises qui s’appuyaient sur leur gardienne, Sandra Toft, et sur la maladresse généreuse de leurs adversaires, avec notamment trois pertes de balle toutes aussi évitables les unes que les autres, pour creuser un premier écart (2-5, 14e). Conscient du danger, Krumbholz décidait alors de lancer sa jeune garde avec une base arrière d’à peine plus de 20 ans de moyenne d’âge – Nocandy, Kanor, Sercien – pour réveiller ses troupes. Un choix payant avec un 3-0 qui remettait le tenant du titre dans le sens de la marche (5-5, 19e).

Mais cette embellie n’était que de courte durée et quand ce n’était pas Toft qui faisait des misères aux tireuses hexagonales, les poteaux s’en chargeaient. Si bien qu’à la pause, les Bleues, avec leur attaque anémique, rejoignaient les vestiaires avec un retard de deux longueurs (7-9). La seconde période allait alors offrir sensiblement le même scénario avec des Françaises jamais décrochées, mais également incapables de saisir les opportunités de revenir au score et de faire douter les Danoises. Entre les arrêts de Toft, les poteaux et les mauvais choix, la France s’en remettait à des jets de sept mètres d’Alexandra Lacrabère (six sur six) pour rester en vie (17-18 à deux minutes de la fin). Mais Stine Jorgensen inscrivait son 7e but personnel à dix secondes de la fin pour tuer le suspense (18-20). Une issue logique au vu d’une rencontre que les Bleues n’auront jamais su emballer ou maîtriser.

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