Ouverture d’un Primark à Toulouse: les clients font la queue depuis 6 heures

Le  grand magasin de l’habillement à prix bas Primark ouvre une boutique de plus de 7500 m² ce matin à Toulouse dans le bâtiment historique «Au Capitole», rue de Rémusat, qui est bloquée pour cette occasion. Les consommateurs sont venus en nombre et d’autres font la queue depuis 6 heures du matin.

Audrey et sa belle-sœur Linda sont parmi les premiers à occuper la file. « Nous nous nous sommes levées à 4h10 et nous sommes venues à 6 heures 10. Cela fait des années qu’on attend l’ouverture. Et comme ils ne disposent pas de site web, on n’est pas capable de se procurer les produits via internet. Les tarifs sont low cost. Et il y a plein d’articles sympas », s’enflamment les deux jeunes filles de Léguevin.

Linda, à gauche, et sa belle-sœur Audrey sont venues à 6 heures 10 du matin !

Cependant celles-ci ont dû attendre. Parce que ce sont les « VIP » qui vont devoir visiter le magasin en premier. Vers 8 h 30, un grand nombre d’invités, dont Jean-Luc Moudenc, le Maire de Toulouse, ont visité les premiers l’ex-magasin des Galeries Lafayette Maison transformé. Les ascenseurs, les escaliers mécaniques ont été mis en valeur. Le dôme, la verrière… tout a été rétabli de A à Z, d’où les retards sur la date d’ouverture.

Haie d’honneur pour les premiers clients

D’après des statistiques révélés par Primark, 2500 consommateurs se sont pressés à l’ouverture cette matinée, attirés par des tarifs défiants toute compétition. Comme pour les antérieures ouvertures de magasin en France, une longue file s’est organisée devant le magasin et les clients premiers ont du attendre plus de 60 minutes pour découvrir cette nouvelle caverne d’Ali Baba de la mode à tarifs réduits, accueillis par la haie d’honneur décorée par les membres du personnel en t-shirt, sous une nuée de ballons bleus, couleur reflétant l’image de la marque.

Premières photos à l’intérieur de Primark ce matin.

Les opposants ont aussi manifesté

L’ouverture de ce gigantesque magasin ne satisfait pas tout le monde. Le collectif Basta, froidement fabriqué, a organisé une action directe non-violente face à la boutique. «Il est question ici d’une action de désobéissance civile ayant pour objectif d’envoyer une déclaration limpide au maire qui sera présent pour le lancement officiel du magasin : nous appelons nos élus à renoncer à l’implantation dans notre ville de firmes aux politiques prédatrices, antisociales et climaticides et à favoriser au contraire une transition écologique dans laquelle des emplois humainement et socialement soutenables ont toute leur place», rajoute le collectif Basta.

Pour sa part, le Collectif éthique sur l’étiquette envisage aussi une action à 17 h 30. Ce collectif agit en faveur du respect des droits humains au travail sur le globe et de la reconnaissance du droit à l’information des clients sur la qualité sociale de leurs achats.