Mort d’une « gilet jaune » en Savoie : les images montrent que la conductrice a volontairement redémarré




Plus de 48 heures après la mort d’une manifestante en gilet jaune à Pont-de-Beauvoisin en Savoie, l’enquête se poursuit. La conductrice est mise en examen pour « violences volontaires » car les images d’une caméra de vidéosurveillance montrent que la conductrice a volontairement redémarré.

L’enquête avance sur la mort de Chantal Mazet, cette manifestante de 63 ans qui portait un gilet jaune et qui a été tuée par une automobiliste à Pont-de-Beauvoisin en Savoie samedi lors d’un barrage filtrant.

La conductrice de la voiture qui l’a percutée est poursuivie « pour violences volontaires avec arme par destination (la voiture, ndlr) ayant entraîné la mort sans intention de la donner« , a précisé ce dimanche le parquet de Chambéry.



On voit la conductrice paniquée démarrer volontairement son 4X4 au milieu des gilets jaunes

D’après nos informations, ce sont les images d’une caméra de surveillance installée près du rond-point où a eu lieu l’accident qui confortent l’idée de volonté de blesser. On la voit démarrer son 4×4 entourée de gilets jaunes. En regardant la scène, « il était impossible de qualifier l’acte d’involontaire« , dit-on du côté du parquet de Chambéry, même s’il semble aussi que « la conductrice était paniquée et ne se rendait pas compte de ce qu’elle faisait« .

Des témoins entendus et une expertise psychologique annoncée

Cette « intention » de blesser est donc au cœur de l’enquête.  Les premiers témoins présents lors du drame ce samedi ont déjà été entendus. Le juge d’instruction va, entres autres, ordonner une expertise de la voiture de la mère de famille. L’automobiliste devrait aussi prochainement faire l’objet d’une expertise psychologique et sera à nouveau entendue par les enquêteurs dans un mois.



Cette qualification judiciaire de violences volontaires peut changer beaucoup de choses pour la conductrice mise en cause.

En effet, si les violences volontaires sont retenues, le drame de Pont-de-Beauvoisin sera donc un crime, jugé aux Assises et la mère de famille risque dans ce cas jusqu’à 15 ans de réclusion au lieu de six ans de prison maximum en cas d’homicide involontaire.

Pont-de-Beauvoisin : les réactions après le décès d’une gilet jaune