Hausse du prix de l’essence : la pétition atteint 400.000 signatures, l’appel au blocage prend de l’ampleur

Le 17 novembre serait en mesure d’être difficile sur les routes. Quelques collectifs, qui demandent une diminution des prix sur les carburants, vont préparer des manœuvres escargot dans plusieurs régions de France. Une protestation a déjà réunit 400.000 signatures. Les critiques du mouvement, pour leurs parts, se mobilisent derrière le  #SansMoiLe17.

Beaucoup de conducteurs sont furieux contre l’augmentation des prix de carburants, qui flambent depuis un moment. Entre la hausse du tarif du baril et l’augmentation des prélèvements, et plus précisément sur le gasoil, les tarifs à la pompe rognent la capacité de dépense de plusieurs ménages.

Par rapport à cet événement, plusieurs collectifs ont choisi de passer à l’attaque. Sur les réseaux sociaux, des groupes font appel à une mobilisation dans plusieurs régions en France le 17 novembre. Dans la capitale, les conducteurs en colère espèrent conduire une intervention escargot, la page Facebook de l’événement enregistrait déjà 38.000 adhérents vendredi. A Lyon, les grévistes désirent empêcher les entrées de la commune. A Fréjus et Nice, ce sont des opérations barrières ouvertes qui sont susceptibles d’être organisées sur l’A8. Des actions sont aussi espérées à Rennes, Bordeaux ou même Caen.

En parallèle, une protestation sortie sur le site Change.org par une conductrice énervé, Priscilla Ludosky, a connu un véritable triomphe. Ce dimanche, 400.000 personnes avaient déjà approuvé ce texte qui demande la diminution des tarifs à la pompe.

Cette habitante de Savigny-Le-Temple, en Seine-et-Marne, a transmis ce courrier de contestation   publiée sur internet fin mai – au ministère de la Transition écologique et solidaire. La demoiselle d’une trentaine d’années indique acquérir vu « (s)on plein passer de 45 à 70 € » en 12 mois. « Lorsqu’on est amené à faire de longues distances, notamment les personnes qui vivent en banlieues ou en zones campagnardes, la voiture est primordial pour se rendre travailler ou chercher les enfants. Cela est lourd. Toutes les semaines un budget 70 €, c’est énorme », nous explique Priscilla Ludosky, dont les exigences sont plus claires. « Les trois choses essentielles, c’est d’apprendre à quoi servent les impôts qui sont grappillées, les réviser voire à la basse de façon non négligeable et finalement qu’on simplifie l’acquisition pour les foyers de automobiles plus propres », déclare le conducteur.

Sur le plateau de LCI, elle a indiqué qu’elle ferait partie de l’appel du 17 novembre, « un mouvement mieux protégé par les régions », estime-t-elle.

Quand les politiques s’en mêlent

L’action citoyenne est aidé par de nombreux célébrités politiques, Nicolas Dupont Aignan et Marine Le Pen en haut du tableau. « Il faut endiguer toute la France le 17 novembre, il est impératif que le peuple français dise à ce gouvernement: ‘maintenant ça suffit' », a annoncé sur RMC le directeur de Debout la France, en expliquant qu’il s’agit d’un « samedi parce qu’il ne faut pas paralyser les populations qui travaillent ». Avec cette mobilisation face à ce « scandale absolu », M. Dupont-Aignan s’est vu « convaincu qu’on peut altérer l’histoire » et avoir le report de la hausse des impôts sur les carburants. Il a aussi réclamé « à l’ensemble des Français de renvoyer leurs billets d’essence à l’Élysée », tel que le suggère l’association 40 millions d’automobilistes.

« L’ensemble de nos hommes politiques et délégués départementaux, de nos associations, rejoindront la controverse qui est en train d’émerger », a expliqué pour sa part Marine Le Pen la directrice du Regroupement national à la radio Europe 1. « Il faudra que l’exécutif de l’état comprenne que les résidents français n’en peuvent plus, ils n’ont plus la faculté de se déplacer en véhicule (…) Nos membres du gouvernement résident à Paris mais dans la ruralité la voiture c’est obligatoire », a-t-elle indiqué. D’après cette dernière, la hausse des tarifs du hydrocarbure, « spectaculaire », « n’est pas reliée, à l’opposé de ce qu’on nous détaille, à la lutte » contre le réchauffement climatique: « il s’agit là de remplir les finances publiques parce qu’il faut équilibrer l’immensité des présents faits aux bourgeois des Français », a-t-elle inculpé.

Ces soutiens sont vus par les critiques du mouvement comme une triste récupération politique. Sur le réseau social twitter, ils le dénoncent via le #SansMoiLe17.

Le diesel plutôt plus cher que l’essence

Le tarif courant d’un litre de sans plomb 95 à la pompe s’augmente il y a quelques jours à 1,55 euro, tout juste plus que celui du gazole, à 1,52 euro, d’après le ministère de la Transition écologique et solidaire. Une augmentation des prix qui s’explique principalement par la taxation qui s’est surchargée, notamment pour le gasoil depuis janvier.

Les prélèvements sur le diesel ont donc augmenté de 7,6 centimes/litres depuis janvier. Pour l’essence, la hausse a été de 3,9 centimes/litre. Et cela va toujours s’élever. En 2019, des augmentations de 6 centimes pour le gasoil et 3 centimes pour l’essence sont programmés.