Primark : le démarrage en trombe

Le 14e Primark de France et 362e dans tout l’univers a reçu à l’occasion de son ouverture à Toulouse, 2 600 visiteurs en une heure seulement. Le démarrage est en trombe.

Une longue queue de visiteurs qui entre à l’intérieur du magasin durant une heure sans rarement s’interrompre. Hier, le matin, la boutique du prêt-à-porter à prix bas a ouvert à Toulouse, rue de Rémusat, son 14e magasin en France et 362e au niveau mondial. Un démarrage en rafale, pareillement pour chaque début, avec, pour les acheteurs initiaux, le passage dans la haie d’honneur développée par les employés. En une heure, d’après le nombre du décompte des entrées que nous nous nous trouvons procuré, 2 600 personnes ont dépassé le pallier du batiment qui peut accueillir au plus tard 3 500 personnes en simultané.

Durant la découverte du magasin qui a devancée le coupé de ruban, Christine Loizy, la patronne France de Primark, a fourni une idée des best-sellers du constructeur : la doudoune pour femme à 17 euros, le Sweat à 2,50 euros, le pyjama en «coton durable» d’Inde à 7 euros, le pull pour homme à 7,50 euros. S’infiltrer chez Primark, c’est entrer à l’intérieur d’un monde où l’article le plus cher, un manteau homme, se limite à 50 euros.

Du sol au plafond

La chaîne a vu le jour en Irlande en 1969 communique rarement ses statistiques mais, Christine Loizy n’a pas de soucis à e dire plus : «la différence de notre coté, c’est la marge. Elle est minime. Et cela nous force à vendre moins de volume.» La société tire le plus que possible ses dépenses : pas de pub, pas de chanson en magasin… «Nous nous trouvons commerçants  à 400 %.»

La fabrication à low cost dans le tiers-monde n’est pas plus un thème tabou pour la responsable. «Nos opposants ne nous connaissent pas», lance-t-elle concernant le petit groupe qui manifeste face à la boutique. «98 % de nos constructeurs restent identiques que ceux des autres sociétés. Notre règle de pilotage est indispensable.» Dans la boutique comme en dehors, «l’élaboration avec respect» est promue par affichage.

Clos depuis le départ des Galeries Lafayette Maison il y a 2 ans, le batiment a été construit  par Georges Debrie en 1905  et a été rétabli du sol au plafond : l’escalier trié, la coupole centrale et son vitrage, la vitrine… Un gros lieu de travaux dur, d’où l’ouverture maintes fois différée. Avec 7 500 m2 de surface de vente, Toulouse est le second  enorme Primark de France. D’après des statistiques que la holding n’assure pas, 16,5 M€ont été investis pour l’acquisition du batiment et une trentaine pour le changement.

«Stop» à la surconsommation

Quelques uns ont étendu une banderole sur laquelle on lit «Primark assassine, Toulouse complice». D’autres, tous habillés en noir, se sont mis au sol. Tous parmi le collectif toulousain Basta, qui, à 10h a choisi d’arrêter les personnes qui se préparaient à renter pour les interpeller. «Nous dénonçons l’implantation de Primark à Toulouse dont la mairie se fait complice», affirme Benjamin, chargé de communication du collectif. Et de compléter : «Derrière cette consommation de fringues à tarif très faible se dissimule le travail des enfants. On n’est pas capable de franchir ce magasin sans y songer. Par ailleurs, Primark dirige une politique tout de même désastreuse vis à vis de ses propres salariés dont certaines personnes l’ont porté aux Prud’hommes. Finalement, cette surconsommation a des conséquences sur l’environnement. Maintenant, ces modèles ne sont plus réalisables, nous appelons à la décroissance», indique le chargé de communication.

Peu après 16 heures, c’était au tour du collectif Ethique sur l’étiquette de protester contre l’ouverture de Primark, «pour l’inciter à altérer son système de financement.»