French President Emmanuel Macron speaks during a press conference with South Korean President at the Elysee Palace in Paris on October 15, 2018. (Photo by PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP)

Comment l’Élysée a géré le « coup de fatigue » d’Emmanuel Macron

LE SCAN POLITIQUE/VIDÉO – Le président de la république Emmanuel Macron a avancé d’une journée le Conseil des officiels du gouvernement pour réduire son emploi du temps et s’accorder 4 jours de repos dès ce mercredi 31 octobre.

Publiquement, Emmanuel Macron a décalé le Conseil des officiels du gouvernement du mercredi 31 octobre au mardi 30 octobre pour « convenances personnelles », pour une première fois. Et sur la stratégie de communication la moins que l’on parvienne à exprimer c’est que ce quasi non-événement a mal ou n’a pas été maîtrisé tel qu’il fallait.

Au départ : une banale prise d’émancipation du président de la république avec son emploi du temps généralement surchargé, 4 jours off dès maintenant et Conseil des officiels du gouvernement avancé d’une journée pour pouvoir s’échapper un peu plus vite. Apparemment rien qui doit faire les énormes intitulés, excepté à ce que ses prestations laissent planer, comme un doute…

Et c’est, d’après Franck Louvrier, l’ancien directeur de les échanges à l’Élysée sous l’époque Sarkozy, précisément le tort qu’ils ont eu : « La santé des chefs de l’État c’est un thème très délicat dans l’opinion, ils n’ont pas la liberté d’avoir une extinction de voix. L’histoire avec Mitterrand et avec Pompidou, leur a montré qu’on serait capable de leur relater des histoires… ! Il faut jouer la clarté totale afin de ne pas élaborer le doute, cela banalise les choses. Il est nécessaire d’ajouter précisément ce qu’il a ».

Et d’offrir un exemple que les auditeurs de RTL savoureront : « Quand Le président de la république a eu son malaise vagal dans le parc de Versailles (c’était au cours de l’année 2011 durant un footing , ndlr) je m’étais changé en Michel Cymes pour expliquer ! » L’explication du chargé de communication des autorités Benjamin Griveaux aux journalistes 24 heures plus tôt au lancement du Conseil des officiels du gouvernement, était, il est véritable, suffisamment vague, sans doute même trop léger en vue de l’attente emblématique et médiatique, vu que l’entourage de Nicolas Sarkozy n’a pas désiré, actuellement, faire connaître son espace de vacances.

Un agenda surchargé et mal organisé

Mais si le dialogue a failli, on n’est pas capable de rejeter que le bureau du président de la république soit autant partiellement responsable. Il y a effectivement la boulimie de travail d’Emmanuel Macron, ses Messages courts nocturnes qui ont longtemps contraint l’engouement d‘un proche, cependant son agenda, dont il prétendait une année auparavant faire une « arme politique » n’a, décidément, pas été impeccablement dirigé également.

Philippe Grangeon, un des amis du directeur (il est à présent son conseiller particulier au palais présidentiel, ndlr) admettant en off une certaine tension du président, confiait plusieurs jours auparavant combien le planning du président de la république lui paraissait surchargé, ou en fait en l’occurrence, mal organisé. Un unique exemple : le déroulement de son périple à New- York, fin septembre, pour le parlement général de l’ONU, avec son voyage aux Antilles… Pure folie sur le programme physique, selon certains habitués de ces voyages.