Bébés nés sans bras : 11 cas supplémentaires identifiés dans l’Ain

La représentante de l’état de la santé Agnès Buzyn avait dévoilé il y a quelques jours qu’une nouvelle investigation allait être sortie sur les bébés sans bras nés dans multiples conseils généraux. Elle estime « insupportable » que ces cas groupés demeurent sans explication.

Depuis des jours l’interrogation fait la Une des dernières nouvelles. La manière dont expliquer des cas  d’enfants nés sans mains, bras ou avant-bras dans l’Ain, en Loire Atlantique et en Bretagne. Ou à chaque fois au sein d’un périmètre confiné. Les motifs peuvent être génétiques, associées à des obligations physiques ou dues à des éléments nocifs. N’oublions pas l’alimentation, l’environnement, ou produits thérapeutiques concernant le thalidomide, anti-nauséeux qui avait fait naître plusieurs centaines d’enfants sans bras entre 1957 et 1962. Toutefois, le 4 octobre dernier, l’organisation sanitaire Santé publique France, positionnée sous tutelle du ministère du bien être. Celle-ci garantissait qu’aucune cause n’avait pu être mise en évidence durant ses enquêtes.

Emmanuelle Amar, la responsable du Registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes, avait indiqué les 7 cas d’enfants nés malformés entre 2009 et 2014 dans l’Ain. Elle s’inquiétait pour sa part d’un « plausible scandale sanitaire ». Tandis que le sujet démarrait à prendre de l’étendue dans la presse et à la télévision. La représentante de l’état de la santé Agnès Buzyn a indiqué dimanche 21 octobre que l’exécutif de l’état avait choisi de démarrer une nouvelle investigation, estimant « insupportable » que ces cas groupés demeurent sans informations.

11 cas supplémentaires dans l’Ain

Aujourd’hui 30 octobre, l’organisme Santé Publique France a déclaré que 11 cas additionnels d’enfants nés avec une malformation. Reconnu dans l’Ain entre 2000 et 2014. Le 8e cas d’un petit bébé né au cours de l’année 2012, identifié la semaine du 29 octobre par le Registre Remera. Il figure au milieu des 11 nouveaux cas inculpés qui doivent toujours être approuvé.

Donc sur le PMSI (programme de médicalisation des systèmes d’information), dans le région de l’Ain. L’organisation sanitaire a détecté entre 2000 et 2008, sept cas inculpés et entre 2009 et 2014, 4 cas prévenus complémentaires, dont en apparence le cas rapporté par Remera. Soit un total de 18 cas. Des recherches subsidiaires sont en cours, ajoute le bureau, qui rappelle que « la conception d’enquêtes rétrospectives, de nombreuses années suite à la naissance, sera complexe ».

Les pesticides en cause ?

Des hommes politiques écologistes pensent que les pesticides seraient susceptibles d’être la cause des malformations. Cependant il n’existe pas de preuve scientifique.

Questionnée à ce propos, Mme Amar, dont l’éviction a été suspendu, a reconnus qu' »on n’a rien pu mettre en évidence » à propos d’une possible responsabilité des pesticides. Les mamans d’enfants impactés « sont toutes en zone très rurales » avec « plus de 40% de terres agricoles autour d’elles »; a-t-elle dit. Mais « on a rien d’autre qui démontre une possible responsabilité des pesticides, et il est nécessaire qu’on le reconnaisse ».